Placement rythmique : les conseils de Didier Lockwood

placement rythmique au violon jazzDans cet article, je tiens à vous faire connaitre une explication de Didier Lockwood,, qui nous livre les fondements techniques du placement rythmique nécessaire pour jouer du jazz au violon.

Dans cette séquence pédagogique, il nous livre les points essentiels à travailler pour appréhender le swing du jazz.

  • Il nous rappelle que le placement rythmique  doit être maitrisé en premier lieu, avant le phrasé et le langage mélodique C’est la main droite du violoniste, avec son archet, qui est sollicité et qu’il va falloir travailler, car c’est elle qui représente la baguette du batteur.
  • pour faciliter l’impulsion il nous propose un exercice qui permet de diminuer l’amplitude du mouvement du bras droit pour de donner un coté plus percussif à l’archet : par la mobilisation du poignet et des doigts..
    Cet exercice amène à jouer la Cha-ba-da de manière très précise et de faire émerger ainsi l’impulsion et la légèreté nécessaire au Swing..
  • la main gauche et la main droite doivent toutes deux jouer le rythme
  • la main gauche doit avoir une connaissance sensorielle du manche par le mémorisation des shémas de placements des doigts : il en donne de nombreux exemples très pédagogiques.

 

Vous pouvez retrouver l’article complet sur la page de son site ; http://didierlockwood.fr/pedagogie/

 

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2 Commentaires

  1. Je ne saurais trop insister sur un aspect dont je n’entends personne parler au sujet du phasé ternaire jazz au violon : la nécessité de « SENTIR LE TEMPS COMME UNE DESTINATION », c’est à dire comme un aboutissement. Et ainsi de JOUER AVEC LA SENSATION DE RETOMBER EN PERMANENCE SUR CHAQUE TEMPS.
    Je m’explique :

    Dans cette vidéo, Didier Lockwood présente notamment la technique d’un des phrasés de base du « violon jazz » : le jeu des croches interprétées de façon ternaire (le fameux « swing » terme inspiré par la percussion d’un coup de poing circulaire du même nom en boxe).

    Au passage, la technique violonistique de ce phrasé est l’un des héritages du violoniste français Jean-Luc Ponty, premier du conservatoire de Paris et inventeur du violon « modern bop » par adaptation du phasé jazz de la clarinette et du saxophone ténor dont il jouait également : l’enchainement d’un série de croches jouées ternaire s’effectue en liant la croche dite « en l’air » (« le contretemps ») à la croche suivante jouée sur le temps.

    Didier Lockwood indique que le secret du jeu swing réside dans la légèreté conférée par l’accentuation de la croche dite « en l’air » (la 1ère) plutôt que celle jouée sur le temps (le 2ème).

    Même si cela est exacte, je n’introduirais personnellement cette sensation élaborée de phrasé (l’accentuation) que dans un deuxième temps.
    Car cette image – trop courante à mon goût en pédagogie – laisse penser que le jazz serait « une musique syncopée » ou « le contretemps » deviendrait en quelque sorte plus important que le temps.

    Or à mon sens, il y a un APPRENTISSAGE PLUS FONDAMENTAL, DONC PRÉALABLE : SENTIR ET JOUER LE TEMPS !

    Ainsi, dans le phrasé décrit ci-dessus, j’invite fortement les violonistes à diriger leur conscience sensorielle sur la 2ème note du legato : le temps.
    Pour bien le sentir, travailler effectivement d’abord lentement et en staccato, comme proposé par Didier Lockwood.
    L’essentiel est d’avoir la SENSATION PHYSIQUE de « TOMBER SUR LE TEMPS » depuis la croche « en l’air » qui précède.

    Pour « IMPRIMER CETTE SENSATION DANS LE CORPS » (mémoire physiologique), j’invite tout d’abord à éprouver LA LOURDEUR DU TEMPS en ayant la sensation de « PLANTER DANS LE SOL LES NOTES JOUÉES SUR TEMPS ». Pour cela, sentir l’attaque du tiré ou du poussé DE FAÇON VERTICALE : retour de l’énergie du jeu à la terre.

    C’est le secret du « point d’impact » dont parle Didier Lockwood, indiquant à juste titre que « DANS LE JAZZ, C’EST LE PLACEMENT RYTHMIQUE QUI EST ESSENTIEL ».

    Le temps ressenti comme lourd n’est pas une accentuation inverse de celle que propose Didier Lockwood. C’est pour moi une étape intermédiaire et préliminaire pour mieux sentir et fixer ce qui fait « tourner » toutes les musiques : sentir et « planter » le temps.
    Car plus le temps et « PLANTÉ », plus il est « MOTEUR » !

    Ainsi, je suggère la progression suivante dans la pratique du violon pour sentir et acquérir ce phrasé :

    – 1°) Intégrer la sensation de temps lourd et planté comme je l’indique précédemment.

    – 2°) alléger l’archet : conserver la sensation verticale de tomber sur le temps, mais en cessant de peser avec le bras droit : le soulager complètement pour ne conserver que le seul poids de l’archet.
    Vers la pointe de l’archet, on pourra accroitre LÉGÈREMENT la sensation verticale de poids grâce à « une légère pression de l’index de la main droite par supination de l’avant bras » comme le propose Didier Lockwood,

    – 3°) Pour finir, pratiquer l’accentuation de la 1ère croche « en l’air », mais surtout SANS PERDRE LA SENSATION VERTICALE ET PLANTÉE DU TEMPS QUI SUIT (la 2ème croche).

    A terme, le phasé élaboré d’un violoniste improvisateur est un mélange très personnel de coups d’archet legato et détachés, d’accentuations, de nuances, de placement par rapport au temps, d’inventivité, etc.

    …tout ça, avec le sourire ! 🙂

  2. Pour étayer mon propos précédent, je vous invite à écouter cet enregistrement du batteur Art Blackey et de son groupe mythique les « Jazz Messengers » jouant le célèbre morceau « Blue March » : http://www.youtube.com/watch?v=sOES7AZ-d60

    En portant plus particulièrement votre attention sur la section rythmique (contrebasse, batterie, piano), vous constaterez que :

    LE FONDEMENT DU JAZZ TERNAIRE EST AVANT TOUT LE TEMPS
    le contretemps n’étant joué que pour « planter le temps » et donc propulser la musique

    Vous entendrez aussi à quel point la sensation et l’expression du temps est « terrienne ».

    Sans intégrer cette sensation fondamentale, impossible de faire sonner l’accentuation syncopée avec la légèreté à laquelle invite (à juste titre) Didier Lockwood.

    Bonne pratique !

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